Tabagisme passif Le gouvernement lance une campagne d'information

La fumée de cigarette est de moins en moins acceptée par les non-fumeurs, mais "cette moindre acceptabilité du tabac ne se traduit pas encore complètement dans les comportements", soulignent le ministère de la Santé et l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (INPES) jeudi dans un communiqué. Pour inciter les fumeurs à plus de respect et sensibiliser les non-fumeurs aux dangers qu'ils courent, 800 spots télévisés vont être diffusés du 17 octobre au 7 novembre. La campagne comprend deux films, l'un au domicile, l'autre sur le lieu de travail, illustrant les quantités de cigarettes qu'inhale un non-fumeur lorsqu'il vit en présence d'un fumeur. Plus de 800 spots seront également diffusés sur les radios, notamment à destination des jeunes, pour faire passer quelques messages simples sur les bienfaits de l'arrêt du tabac. Pour les entreprises, 37 000 kits (dépliants, guides d'aide à l'arrêt) vont être envoyés aux comités d'entreprises de sociétés de plus de 35 salariés. La loi Evin de 1991 est respectée par une grande majorité des fumeurs, mais inégalement appliquée selon les lieux, rappellent le ministère et l'INPES, citant des enquêtes récentes. Les zones le mieux respectées le sont dans les transports, et les moins respectées dans les bars et les cafés. Le tabagisme passif constitue un risque pour les enfants (risques accrus de bronchite, asthme et otite), mais aussi pour les adultes (risques accrus de maladies cardiaques et de cancers du poumon), rappellent les auteurs de cette campagne.